« Après Régis ça sera Paul ! » c’est ainsi qu’a été annoncé la victoire de la France et de son chef Paul Marcon au Bocuse d’or. Le chef de 29 ans originaire d’Haute-Loire a décroché ce lundi le graal de la cuisine gastronomique mondiale, équivalent à une sorte de « Coupe du Monde » des chefs comme il s’amuse à l’appeler lui-même.
« C'est effectivement une grande fierté de remporter notre Coupe du monde à nous ! Finalement, depuis hier soir, on est champion du monde et c'est quand même un aboutissement de tout. Des mois de travail avec toute l'équipe qui m'entoure. Et puis c'est la concrétisation d'un rêve aussi et d'un objectif pour moi. C'est quand même incroyable, j'ai encore du mal un peu à réaliser."
30 ans après son père Régis
C’est la neuvième consécration de la France. Pour cette édition, qui rendait hommage au fondateur du concours, le chef lyonnais Paul Bocuse, disparu en 2018, les candidats devaient réaliser un plateau autour du chevreuil, du foie gras et du thé, et un thème à l’assiette avec du céleri branche et rave, maigre et homard. En 1995, c’était Régis Marcon, son père, qui décrochait cette victoire même si le Chef souhaite se faire un prénom. S'il a du mettre en avant la France il en oublie pas ses racines auvergnates.
"On a une richesse dans notre terroir qui est quand même incroyable et j'essaye de m'inspirer un petit peu de ça. Alors après, dans le cadre du Bocuse d'or, c'est toujours un peu délicat. Il faut vraiment essayer de faire passer le message de la France et avant tout surtout arrivé sur l'étape internationale, de faire comprendre à n'importe quel jury qui vienne quel pays il goute. Il puisse vraiment s'identifier à cette technique française parce que on représente notre pays, qu'il faut faire attention de dans dans ce cadre-là, de pas rentrer dans quelque chose de trop terroir. Mais en tout cas, il y a forcément des inspirations, des petites plantes, des petites, des choses qu'on peut quand même ramener, utiliser et que j'aime bien utiliser. ça fait partie de ma façon de travailler, de ma façon de voir les choses et visiblement ça a payé."
Alexandre Crouzet