Chloé, diagnostiquée il y a trois ans d'un sarcome, une tumeur maligne rare, apprécie particulièrement ces moments de bien-être. "On s'oublie un peu lors de notre maladie et surtout pendant les traitements et à cause des rendez-vous médicaux. Ce n'est pas évident et on s'oublie un peu dans tout ça. Donc c'est important aussi de prendre soin de soi parce que le corps ramasse beaucoup," explique-t-elle. Ces journées sont également l'occasion de rencontrer des amis et de partager des moments de complicité. Margaux Dubreuil, atteinte d'une tumeur aux ovaires depuis deux ans, souligne l'importance de ces rencontres : "Quand on est malade, il y a beaucoup de choses qui changent, y compris les amis. Là, ce sont de nouvelles personnes, on peut parler, se comprendre, mais aussi rire ensemble."
Un projet étudiant
Les étudiantes de l'école Darfeuille sont à l'initiative de ce projet dans le cadre de leur examen final. "On s'est rapprochées des enfants et de l'hôpital parce qu'on a toutes eu une expérience auprès des enfants précédemment. On a voulu apporter un soin et un certain confort à ces patients qui n'ont pas forcément l'habitude de prendre du temps pour eux," explique Marie Brun, étudiante en CAP Esthétique.
Le dispositif AJA
Cette initiative s'inscrit dans le dispositif AJA (Adolescents Jeunes Adultes), créé en 2020 au CHU de Saint-Étienne. Ce système aide les patients âgés de 15 à 25 ans à faire la transition vers le monde adulte tout en vivant leur vie d'adolescents malgré la maladie. "De 15 à 18 ans, ils sont soignés en oncopédiatrie, mais à 18 ans, ils se retrouvent isolés dans le monde adulte. Ce dispositif les aide à vivre leur vie d'adolescents et de jeunes adultes malgré le cancer," précise Murielle Bertholet, infirmière du dispositif AJA.
T.RIVIERE