Le 7 mars 2025, une nouvelle étape a été franchie dans le dossier brûlant de la dissolution des groupes ultras en France. Comme le rapportait le quotidien sportif L'Équipe en fin d’année dernière, le Ministère de l’Intérieur, sous l’impulsion de Bruno Retailleau, travaillait sur la dissolution de plusieurs groupes de supporters. Ce vendredi soir, Le Parisien a confirmé que la procédure était désormais officiellement enclenchée contre plusieurs groupes, dont les Green Angels 92 (GA92) et les Magic Fans 91 (MF91), deux figures historiques de la scène ultra de l’AS Saint-Étienne.
Une menace devenue réalité
Le spectre de la dissolution planait depuis plusieurs années sur certains groupes ultras français, mais cette fois, l’offensive gouvernementale semble plus déterminée que jamais. Après des mois d’études juridiques, la décision a été prise d’envoyer aux groupes concernés une lettre leur signifiant l’intention du ministère de l’Intérieur de procéder à leur dissolution. Une première dans l’histoire récente des tribunes françaises.
Malgré leur auto-dissolution en 2013, les Green Angels restent dans le viseur des autorités. Leur dissolution pourrait viser leur regroupement de fait, une notion juridique permettant d'interdire des entités non formellement constituées. En plus des deux groupes stéphanois, d'autres associations de supporters, comme la Brigade Loire de Nantes, les Offenders de Strasbourg ou encore la Légion X du Paris FC, figurent sur la liste des groupes ciblés par le gouvernement.
Réaction du club à venir ?
Selon nos confrères du site EVECT, face à cette décision, l’AS Saint-Étienne a choisi de soutenir les Green Angels et les Magic Fans. Le club craint que la dissolution de ces groupes n’engendre plus de problèmes qu’elle n’en résolve. Selon la direction de l’ASSE, ces groupes, malgré certaines controverses, jouent un rôle fondamental dans l’encadrement des supporters et le maintien d’un dialogue avec les instances dirigeantes du club.
Une bataille judiciaire à venir
Une fois la lettre de notification reçue – ce qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine –, ils auront la possibilité de présenter leur défense devant une commission spéciale composée de huit membres, désignés ce vendredi. Cette instance sera chargée d’évaluer la légitimité de la dissolution avant qu’une décision définitive ne soit prise.
L’issue de cette procédure reste incertaine. Par le passé, certaines tentatives de dissolution de groupes ultras se sont heurtées à des recours judiciaires fructueux. Toutefois, la détermination affichée par le gouvernement laisse présager une bataille juridique intense dans les semaines à venir.
AC