« Refus de rendez-vous, horaires inappropriés, refus de prescription… », les raisons pouvant mener un patient ou un accompagnant à devenir violent sont nombreuses, selon Jean-François Janowiak, président de l'Ordre des médecins de la Loire. Agressions physiques ou verbales, chaque année, l'Ordre national des médecins recense les violences envers les médecins dans chaque département. La Loire se classe 5ᵉ avec 53 signalements. Un bon tiers concerne des « agressions verbales », un autre des « faux et usages de faux ». Si dans la Loire, on en compte 10 de moins que l'année dernière, au niveau national, les incidents ont augmenté de 20 %.
Tous les médecins concernés
« Il n'y a pas de profil type », précise le médecin, tout en ajoutant : « Ce sont principalement les généralistes parce qu'ils sont plus nombreux ». Pas de différence notable entre hommes et femmes. Et ce n'est pas uniquement en ville : « C’était moins le cas avant, mais les spécialistes en campagne sont aussi touchés ».
Un classement faussé ?
« Nous, on pousse nos médecins à déclarer les faits. Forcément, on est plus haut. », explique le représentant des médecins dans le département. C'est pour cela qu'une note figure dans le rapport de l'Ordre des médecins : « Résultats à interpréter avec prudence ». Le docteur prend l'exemple de l'Île-de-France : « 27 000 médecins à Paris et le même nombre de déclarations que dans la Loire, il est peu probable qu'il y ait autant de signalements ». Son explication : « La relation avec les parquets et les médecins n'est pas la même partout, ce qui ne favorise pas les signalements ».
T.RIVIERE