"Tous les Véliverts de la métropole ont été regroupés ici, triés selon leur état", explique Raphaël Tixier, co-président d’Ocivélo. Dans un local, les vélos en meilleur état attendent réparation, tandis que ceux trop endommagés servent de réserve pour les pièces détachées. "Certains ont des guidons cassés, des pédales manquantes ou des pneus crevés", précise-t-il en montrant les modèles les plus abîmés.
Au total, ce sont 190 Véliverts qui passeront entre les mains des mécaniciens d’Ocivélo. Une fois triés, ils rejoignent l’atelier de l’association pour être remis en état. Pierre Médurio, mécanicien animateur, décrit les étapes clés : "Il faut d’abord enlever les écrous antivol et les stickers de Saint-Étienne Métropole. Ensuite, on vérifie les pneus, les freins, et les roues. Ce sont des vélos particuliers, avec des systèmes qu’on ne retrouve pas ailleurs."
Une mobilisation collective pour une démarche solidaire
Pierre est salarié, mais il est épaulé au quotidien par trois bénévoles passionnés. Leur objectif : rendre les vélos fonctionnels et sécurisés, prêts à être réutilisés. Ces modèles réhabilités conservent certaines spécificités comme le blocage de roue ou le porte-bagage, hérités de leur première vie.
Ces vélos ne retourneront pas dans les stations. "Une fois réparés, ils sont donnés à Saint-Étienne Métropole, qui les redistribue gratuitement aux collectivités locales", précise Raphaël Tixier. Inaugurés en 2008, les Véliverts (appelés anciennement Vélostas) ont donc encore plusieurs années devant eux…
T.RIVIERE