Les taxis ligériens se sont mobilisés dès 5h30, ce lundi matin, et se sont positionnés près du siège de la CPAM de la Loire, à Saint-Étienne, à partir de 8h.
150 taxis mobilisés sur les 413 répertoriés dans la Loire
En cause, la nouvelle convention décidée par Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie. Une convention qui ferait disparaître le plafond de 13% de remise sur le tarif normal d'une course pour les transports de patients. Cela veut donc dire que cette remise pourrait grimper à 20%. Impossible selon les professionnels du taxi, qui se plaignent déjà de devoir faire face aux augmentations d'essence, des charges, et à la concurrence qu'ils jugent déloyale avec les VTC. Un coup de grâce pour Nathaly, artisan taxi à Bussy-Albieux : "En 2023, j'ai fais le même volume de courses qu'en 2021, or j'ai perdu 8 000€ de chiffres d'affaires avec les nouvelles règles imposées", peste cette chauffeure depuis une trentaine d'années et pour laquelle les transports médicaux représentent 99% de son chiffre d'affaires.
Les 150 taxis présents dans la mobilisation ont ensuite organisé un cortège jusqu'à la Préfecture de la Loire, où le secrétaire général a reçu une délégation de quatre personnes. Les représentants de l'Etat se sont engagés à reporter la validation de cette convention au 29 février, et à échanger avec la CPAM sur ce dossier.
Tous ont quitté les voies de tram dès 12h30, laissant la circulation reprendre normalement dans le centre-ville de Saint-Étienne.
A. Verpillon