« Écoute, tu ne vas pas me revoir pendant quelque temps parce que soit je suis allé en Espagne, soit j'en trouve sur Facebook ou Instagram », expliquent les clients des bureaux de tabac, selon Gilles Grangier. Le président des buralistes de la Loire comprend et partage la colère de ses confrères face à cette situation. Ce dernier remarquent que la baisse de fréquentation de son lieu de travail est : "du jamais vu".
Ce mardi, lors de l'assemblée générale annuelle, à Salt-en-Donzy, il a exposé les solutions proposées par la confédération : « On souhaite un moratoire sur les prix du tabac. » L'objectif : geler la fiscalité sur le tabac et revenir à des prix plus proches de ceux des pays frontaliers. Un paquet de tabac coûte entre 11 et 12 euros, selon les marques. En Espagne, il coûte presque deux fois moins cher.
Se diversifier
« Il faut proposer à peu près tout ce dont le consommateur a besoin à proximité », souhaite Gilles Grangier. Selon la confédération, 44 % des buralistes exercent dans des communes de moins de 3 500 habitants. Il cite plusieurs exemples pour répondre à la demande : « L'activité de relais colis, être présent sur le numérique pour notre communication, mais aussi permettre le paiement des impôts chez nous, ou encore des factures de téléphone. »
« La nicotine est notre ADN »
Les buralistes peuvent-ils survivre sans le tabac ? Selon leur représentant, c'est impossible. Au contraire, il affirme : « La nicotine est notre ADN, et nous voulons en être les référents. » Face aux nouveaux produits, il souhaite avertir ses adhérents : « Ils doivent être au fait de tout ce qui se passe aujourd'hui pour s'adapter aux besoins du marché de demain. »
T.RIVIERE